Il y avait longtemps que le deuxième étage de l'Atelier Perché n'avait pas ressemblé à un atelier véritable ! Cette fois, c'est bien parti ! Les murs se remplissent. Les pinceaux s'épuisent. Je me fatigue et je m'agite. Je me faufile et je me contorsionne entre châssis et toiles. Petit problème : ça ne sèche pas ! Je trouve qu'il fait trop froid pour ouvrir les fenêtres et faire entrer les courants d'air, et je m'obstine à refuser l'emploi de siccatif. Inutile donc de brûler les étapes ! Superposer les couches avant qu'elles ne soient sèches est le meilleur moyen d'assassiner des tableaux prometteurs ! Ça ne m'a jamais réussi ! Alors, je ronge mon frein. J'accumule de nouveaux châssis que je barbouille d'une première couche. J'additionne en musique les futurs supports de mes rêves.
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