Promenade matinale autour de Bellême. Mes neurones manquaient d'air et j'avais besoin de marcher pour retrouver des idées claires. Pauvre de moi, j'y ai trouvé des idées noires. Non que la campagne ne soit belle. Elle est même d'une beauté cruellement émouvante avec ses arbres en fleurs et la cruelle exubérance de la vie renaissante. Mais je n'ai vu que peu d'oiseaux. Quelques prairies sur les collines ont été soigneusement clôturées. Je crains le pire ! J'ai rencontré trois coccinelles et croisé seulement deux abeilles. Je repensais à mon enfance. Lorsque les pissenlits étaient en fleurs, nous avions l'interdiction de marcher pieds nus, tant ces insectes butineurs étaient nombreux. Le jour ensoleillé bruissait de mille bourdonnements. Si le printemps éclate, il semble lourd d'absence et de silence. Même ici, dans le Parc Naturel Régional du Perche, il y a quelque chose d'angoissant !
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