jeudi 3 septembre 2015

Difficulté de l'entre-deux


Petit tour au jardin pour me décontracter. Ça ne me détend pas du tout, bien au contraire ! A vouloir nettoyer la fontaine et décrasser son filtre, j'ai réussi à tout casser. Plus de jet d'eau. Plus d'air. Plus de nettoyage. Les poissons intrigués commencent à trouver le temps longs et me jettent un oeil noir. Le rosier blanc a rendu l'âme et ne demande plus qu'une seule chose : être enfin arraché de cette terre qu'il détestait. Le gazon est si haut que, retourné en herbes, on dirait presque un champ de canne à sucre. Il faudrait réparer. Jardiner. Tailler. Couper. Pas la moindre trace de courage. Et je n'ai pas la plus petite envie de décrocher les toiles, ranger les projecteurs, suspendre les gravures, accrocher le miroir vénitien, replacer les repères qui me sont nécessaires. Je grimpe à l'atelier, et là, ce n'est pas mieux. Travailler en musique ? Oui, bon, d'accord, mais ... Écouter quoi ? Entre Olafur Arnalds, René Aubry, Preisner, j'hésite. Je vais plutôt peindre en silence. Oui, mais sur ces carrés minuscules, maintenant, j'y mets quoi ? Ouh la ! Je patauge au milieu de nulle part. Et si j'allais plutôt dormir ? 

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