samedi 4 avril 2015

L'artiste en sa demeure



Chose promise, chose due. D'abord, j'ai commencé par du blanc et du rose à poser sur la toile en écoutant toujours mon Olafur Arnalds : And they have escaped the weight of darkness. Musique sublime qui me touche et me berce, qui m'envoûte et me porte. Et puis, comme un soleil timide transperçait les nuages, je suis descendu dans la cour. Au bord de la fontaine où nagent paisiblement six jours de la semaine, les skimmias ont ouvert leurs perles et le blanc prend le pas sur le pourpre. Un érable dont j'ignore le nom, ni japonais ni palmatum, déplie son délicat feuillage : des feuilles vraiment très minuscules, peu découpées, vaguement froissées, ourlées de rose à peine, qui se déplient en vert et crème. Dans quelques jours, cet arbre nain ressemblera de loin à un arbuste en fleurs, tant les feuilles sont petites, lumineuses et dansant sur l'ombre des vieux murs. La fritillaire oeuf de perdrix ouvre ses fleurs invraisemblables. Un damier blanc et pourpre en colore les pétales. On ne saurait prétendre que la fleur est superbe !  Elle est seulement et particulièrement étrange. Vous en connaissez beaucoup, vous, des fleurs qui portent autant de noms ? Elles sont en effet appelées, tour à tour, fritillaires pintade, fritillaires oeuf de vanneaux, coccigroles, fritillaires damier, tulipes des marais, méléagres, fritillaires oeuf de perdrix, et je crois bien que j'en oublie. C'est dire l'étonnement qu'elles suscitent lorsque le regard les  découvre ! 

1 commentaire:

Françoise D. a dit…

Merci Bernard pour ce magnifique blog qui est maintenant parfaitement lisible et beaucoup plus agréable à consulter . Ainsi , il est aussi plus gai !
Bises à vous 3 .